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L’éruption de la montagne Pelée

Au début du siècle, Saint-pierre, la capitale économique de la Martinique, était une florissante cité portuaire, si cosmopolite qu’on l’avait surnommée le “Petit Paris des Antilles” - La montagne Pelée, le plus haut sommet de l’île, dominait le paysage de toute sa majesté. Au printemps de l’année 1902, des émissions de fumerolles sulfureuses apparurent sur les flancs de la montagne Pelée et les eaux du lac du cratère volcanique commencèrent à bouillir. Les pouvoirs publics ne voulurent y voir que le signe d’un cycle d’activité normale du volcan dont les réveils s’étaient, dans le passé, soldés sans conséquences dommageables.

Mais, à la fin du printemps, le cratère se fissura et les eaux du lac se déversèrent dans la rivière Blanche, au nord de la ville, noyant une plantation et emportant ses ouvriers sous des coulées de boue brûlante. Le 25 avril, une pluie de cendres tomba sur Saint-Pierre. A cette date, l’activité volcanique, qui jusqu’à présent n’avait suscité que de la curiosité, commença à inquiéter la population. Certains envoyèrent leurs enfants loger chez des parents dans d’autres régions de l’île. Cependant, le gouverneur de la Martinique, espérant convaincre les habitants qu'il n'y avait pas lieu d'évacuer la ville, fit venir toute sa famille à Saint-Pierre.

Le dimanche 8 mai 1902, à 8h du matin, la montagne Pelée explosa. Une nuée ardente de gaz surchauffés et de cendres brûlantes dévala la montagne, avec une puissance quarante fois supérieure à celle de la bombe d’Hiroshima. Engloutie dans cet enfer de gaz suffocants, Saint-pierre fut rayée de la carte en quelques minutes.

Lorsque les secours, arrivés par la mer, débarquèrent, ils ne découvrirent que trois survivants sur les 30 000 habitants que comptait la ville. Deux d’entre eux moururent de leurs blessures, mais le troisième, un prisonnier répondant au nom de Cyparis, survécut, n’ayant été que très légèrement brûlé. Par ironie du sort, il devait sa survie aux murs épais du cachot dans lequel il se trouvait emprisonné au moment de l’éruption. Gracié par le nouveau gouverneur, Cyparis rejoignit après sa libération le cirque Barnum où il devint l’une des attractions.

L’éruption de la montagne Pelée se prolongea durant de longs mois mais, dès 1904, Saint-pierre se repeupla progressivement et ses nouveaux occupants rebâtirent une ville sur les ruines. Aujourd’hui, Saint-pierre compte quelque 6 000 habitants, soit un cinquième de sa population d’avant l’éruption.

Le parc en bord de mer, à proximité du marché, est le principal lieu de rendez-vous de la ville. Une belle plage de sable noir s’étend vers le Nord.