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Mahdia et son cimetière marin.

Tunisie Djerba film de Djerba Houmt-Souk diapo de Djerba. Mahdia Mamie à Mahdia ( accés restreint)
Mahdia est une ville côtière tunisienne située à 205 kilomètres au sud de Tunis. Chef-lieu du gouvernorat du même nom, la ville de Mahdia a gardé son charme de petite ville de province de 46 000 habitants. Médina bâtie à fleur de rocher sur une minuscule presqu'île, Mahdia fut d'abord une citadelle interdite, première capitale de la dynastie des califes fatimides, avant d'être abandonnée au profit du Caire. Elle devint alors un port comme tant d'autres sur le pourtour méditerranéen, ouvert à toutes les conquêtes et toutes les influences. Normands de Sicile, chevaliers de Malte, Génois et Espagnols l'ont marquée de leurs empreintes.
Aujourd'hui, elle abrite le deuxième ports de pêche du pays, l'activité touristique pèse de plus en plus dans l'économie locale et c'est un centre tertiaire dynamique qui a développé depuis quelques années un pôle d'enseignement supérieur (avec notamment l'établissement de l'Institut d'économie et de gestion ouvert en 1999).
Si le quartier historique de Mahdia se situe sur la presqu'île, la ville s'est étendue vers l'intérieur des terres (par les quartiers d'Hiboun et de Zouila notamment).

Transports :

Avion :

La ville se situe à 60 minutes de l'aéroport international de Monastir Habib-Bourguiba. Il faut environ 1 heure et quart pour rejoindre les hôtels situés au Nord de Mahdia.
Mais en 2007, une voie rapide était en construction et devrait permettre de raccourcir sensiblement ce délai.

Ce magnifique aéroport situé entre Monastir et Sousse est tout de marbre vétu à l'intérieur.
Il est encore en travaux sur ses abords.
Dommage qu'une odeur pestilentielle nous accueille à la sortie.

Route : Plusieurs routes nationales desservent Mahdia. Une bretelle autoroutière est actuellement en construction.

Les Taxis :

Louage : C'est une sorte de taxis transportant, pour un tarif forfaitaire assez bas, plusieurs voyageurs et ayant des trajets fixes entre 2 gares de louage (par exemple Mahdia-Tunis).

Taxi : De nombreux taxis sillonnent la ville et leurs tarifs sont assez bas. Ils peuvent simultanément prendre plusieurs passagers pour des directions différentes. Pour l'exemple, se rendre des hotels au centre de Mahdia vaut 3 dinars Tunisiens. Des hôtels jusqu'à Sousse vaut 100 à 120 dinars tunisiens A/R.

Train :

La ville est desservie par une ligne de trains baptisée "le métro" qui va de Mahdia à Sousse (A/R 5 dinars) en passant par Monastir.
Ce moyen de transport est pratique quand on veut passer une journée à visiter sousse ou Monastir.
Peu onéreux, il est presque aussi rapide que la voiture et permet de profiter pleinement des tunisiens et du paysage.
Le train est trés vétuste mais néanmoins confortable.

Voici la gare située 300 m devant notre hôtel. Cette gare est trés jolie. Tous les murs sont carrelés et la propreté impeccable. c'est surprenant quand on sait qu'elle est située au milieu de nul part et entourée de sable.
Les touristes sont privilégiés.
Merci.

Histoire


Ses noms historiques sont Jemma, Aphrodisium et Cap Africa.

calife fatimide Ubayd Allah al-Mahdi
Sa situation géographique stratégique et ses fortifications permettent à la ville de jouer un rôle de premier plan dans le bassin méditerranéen jusqu'au XVIe siècle. Mahdia est tout d'abord un comptoir phénicien puis romain sous le nom d'Aphrodisium avant d'être officiellement fondée en 916 par le premier calife fatimide Ubayd Allah al-Mahdi qui lui laisse son nom actuel.
La ville devient ainsi la capitale des Fatimides en 921 et le restera jusqu'en 973, date à laquelle Le Caire devient capitale. Assiégée durant 8 mois (944-945) par les kharidjites, la ville résiste victorieusement.
En 1057, les Zirides s'y réfugient face à la menace des Hilaliens. Roger II de Sicile (1er comte normand de Sicile) l'occupe en 1148 et maintient son assise sur la ville jusqu'à la chute de celle-ci, dans les premiers jours de 1160, aux mains des Almohades. La ville perd alors de son importance politique au profit de Tunis, mais n'en demeure pas moins un important port considéré comme la clef du pays.
La ville est la proie de plusieurs sièges. En 1390, devant la perte de ses positions commerciales en Tunisie en faveur de Venise, Gênes organise une expédition militaire voulant lui donner le caractère d'une nouvelle croisade au prétexte de venger la piraterie des barbaresques contre les chrétiens. Elle obtient l'assistance d'un corps de seigneurs franco-anglais, dont Louis II de Bourbon prend le commandement. La place, défendue par les Arabes de Bougie (Béjaïa), de Bône, de Constantine et des autres pays du Maghreb, venus au secours des Tunisiens, résiste à toutes les attaques, et les alliés, que les mésintelligences ne tardent pas à diviser, sont obligés de reprendre la mer après soixante et un jours de combats infructueux.
Mahdia est prise au XVIe siècle par le corsaire Dragut qui en fait son repère. Charles Quint s'empare de la ville en 1550. Les Espagnols y restent jusqu'en 1554 et, en repartant, font sauter les remparts que les Ottomans ne reconstruiront que partiellement. Depuis la ville a retrouvé son calme et est devenue l'un des plus grands ports de pêche de Tunisie.
La galère de Mahdia, remontant au Ier siècle av. J.-C. et chargée d'objets d'art athéniens est retrouvée à 6 kilomètres au large de Mahdia. Elle fait de la ville l'un des plus riches sites de l'archéologie sous-marine en Tunisie.
Les Espagnols de Charles-Quint ayant tout rasé à coups de mine avant leur départ. Néanmoins, le rempart ouest est encore visible au moins dans ses substructions. Des nombreuses tours qui commandaient l'entrée du côté de la mer, il ne reste plus que des vestiges, seuls témoins des luttes épiques extraordinaires dont la presque île était chaque fois le théâtre et l'enjeu. A l'extrémité du Cap, à l'endroit ou les dernières roches plongent dans les flots, se dresse encore, squelette isolé, la tour dite « d'Hannibal».

Économie


Aujourd'hui, l'économie de Mahdia est principalement axée sur :
Le tourisme : Ses plages de sable blanc, ses nombreux hôtels, son histoire et l'accueil de ses habitants en font l'une des stations balnéaires les plus appréciées en Tunisie. La zone touristique est située au Nord de la ville dans le quartier de Hiboun. La grande majorité des hôtels de la ville se trouvent en bord de mer. L'offre hôtelière est très variée, allant des palaces de 5 étoiles aux centres de thalassothérapie et aux hôtels de 3 étoiles plus abordables.
- La pêche : Premier port de pêche de Tunisie, il est très animé, à certaines heures, et possède des conserveries. On peut y admirer de beaux chalutiers équipés pour la pêche au lamparo (pêche de nuit).
- L'huile d'olive.
- Son université

Monuments


Elle compte quelques monuments et sites dignes d'intérêt :
Ne vivant pas encore du tourisme, la cité garde le charme d'une petite ville de pêcheurs encore authentique, où demeure un artisanat de la soie.
- Skifa Kahla (appelée aussi Bab Zouila) L'énorme porte fortifiée datant du XVIe siècle, l'un des points d'accès au centre historique de Mahdia et l'un des rares vestiges des anciens remparts de la ville
- Cimetière marin :

Au bout de la presqu'île et ouvrant directement sur la mer s'étend l'émouvant cimetière marin. Des femmes y reposent, ensevelies selon la tradition dans l'habit de soie, or et argent de leur mariage.

Les blanches sépultures, toutes dirigées vers l'est, comportent une ou deux stèles suivant qu'il s'agisse d'un défunt (1 stèle) ou d'une défunte (2 stèles).

- Épaves : plusieurs épaves sous-marines, datant aussi bien des guerres du Moyen Âge que de la Seconde Guerre mondiale, gisant au large de la ville
- Bordj El Kébir : forteresse très imposante dotée un passage voûté et courbé menant dans une cour imposante et érigée en 1595 vers la pointe du cap Afrique par Abou Abdallah Mohamed Pacha.
- Grande mosquée : fondée en 916 par Ubayd Allah al-Mahdi, subissant plusieurs remaniements pour être finalement restaurée dans les années 1970 sur le plan de la mosquée du Xe siècle et assez unique dans la région car ne possédant pas de minaret (construite à l'origine par des chiites)

Le Borj el Kébir, forteresse Turque du XVI ème domine le cap et vous offre une vue magnifique sur le très grand cimetière marin que l'on traverse pour se rendre dans le vieux port Fatimide qui abrite quelques barques de pêcheurs de toutes les couleurs. On tourne le dos au port de pêche, pour se trouver face à l'imposante Skifa Kahla, la " porte noire " de l'ancienne citadelle qui vous ouvre l'accès au souk. On en franchit le long vestibule, oppressé par l'étroite voûte de pierre, et quelques enjambées plus loin, la place du Caire étale sa nonchalance toute méditerranéenne sous un toit de verdure.
On contourne la masse austère de la grande Mosquée, reconstituée sur le plan de l'édifice fatimide, et l'on aperçoit, glissant au pied des rochers sur une mer de saphir, de simples barques de pêcheurs qui évoquent aussi bien Malte.
Et à la pointe extrême, entre la forteresse turque et la porte des conquêtes, orgueilleuse ruine dressée dans l'eau,

Connu sous l'appellation de "Kahwét él Ghar" (le Café de la caverne), le Café de Sidi Salem donne sur une vue superbe du petit golfe de Mahdia.
 
 
La nuit, on peut observer les lumières des bateaux de pêche. Même les lumières de la ville de Rjich peuvent être vues lorsqu'il y a une bonne visibilité ...

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