Trek dans le désert marocain, dans la vallée du Drâa.

Le Maroc Vallée du drâa. Dunes dorées de Merzouga. Marrakech

En cours de rédaction Maroc

Au coeur du Sahara marocain, cette randonnée chamelière parcourt un chapelet d’oasis, de kasbah et ksour en pisé... Elle nous mène ainsi au grand désert et aux hautes dunes de l’erg Zaher qui dominent la vallée du Drâa. De Oulad Driss à l’erg Zaher, nos guides berbères et leurs chameaux chargés de notre campement nous guident à travers les délicates silhouettes des dunes du grand Sud marocain. Une randonnée idéale et complète pour une première expérience dans le désert.

13 octobre 2013 - 1ere journée

Ca y est, le jour du départ pour Marrakech est arrivé. Nous avons convenu de faire du covoiturage pour rejoindre l'aéroport de Marseille. Le rendez-vous a été fixé sur le parking d'un supermarché de Le crès, un village proche de montpellier. Je m'y rends accompagné de Jérôme qui conservera ma voiture le temps du séjour. Arménio, qui participe à notre équipée, est déjà là accompagné de Martine. Nous utiliseront son véhicule pour le covoiturage jusqu'au parking du MP2. Juste le temps d'abandonner Jérôme et de dire bonjour qu'arrive Monique, notre organisatrice, un gros sac à la main. J'accours pour la délivrer de sa charge et nous nous engouffrons dans la voiture. Le trajet passe vite jusqu'à l'aéroport. Nous sommes les derniers à arriver. Nous rejoingnons le reste de la troupe qui nous attends près des comptoirs d'enregistrement. Le temps de vérifier le poids de nos bagages puis nous passons les différentes formalités. La ruée vers l'avion de Ryanair pour avoir les meilleurs places débute. Je me retrouve prés d'un hublot, isolé du reste de l'équipe. Tant pis, nous ferons plus ample connaissance à notre arrivée.

L'aéroport de Marrakech

2 heures et demi plus tard, notre atterrissons sur le tarmak de l'aéroport de Marrakech. La température de l'air est agréable, le ciel dégagé. Nous nous réunissons pour rejoindre la douane et ses formalités. Bien sur, je n'ai pas encore rempli la fiche de douane. J'en prends une prés d'une colonne vétue de marbre et la complète consciencieusement. Je rejoins de nouveau mon équipe. Un douanier se promène la main tendue vers le ciel. Je n'y prète pas attention. Je le revois passer 5 minutes plus tard dans les files d'attentes toujours la main en l'air. Mais que tient-il? On dirait mon appareil photo. Mais oui, c'est ça, il tient à bout de bras mon appareil photo. Je lui fait signe et le rejoins. Il me demande de l'accompagner. Mais pourquoi il ne me le rends pas directement ? J'arrive dans le bureau des douanes où le responsable parle bruyamment au téléphone. On me montre une chaise et j'attends. Je me sens suspecté de je ne sais quel délit et personne ne fait attention à moi. Quelques minutes passent, longues. Un préposé me fait de nouveau remplir la fiche de douane. Et de nouveau, les minutes s'égrènent, lentement. Tout à coup; Il y a une agitation tout autour de moi. Les douaniers quittent la pièce un à un. Mince, ils m'ont oublié? Et comme par miracle, le responsable me dit bonjour, me montre mon appareil photo et m'enjoins de partir. Ouf, je respire. Je rejoins mon groupe.

L'aéroport de Marrakech

Les formalités douanières passées, je récupère mon bagage sur le tapis. Nous retrouvons notre guide qui nous conduit à notre minibus. Nous chargeons les bagages sur la galerie et prenons place à l'intérieur. il est presque 21 heures et nous avons quatre heures de route avant notre hôtel. Nous traversons Marrakech en direction du sud. L'aventure commence.

Pendant que notre guide fait les présentations, notre chauffeur continue la route en direction de notre hotel. Une halte est prévue à mi-chemin pour nous restaurer. Pendant deux heures sur une route de montagne sinueuse, nous croisons quelques voitures. Pas de village ou d'habitations. Nous avancons rapidement sous la lumière de nos phares Une lune montante éclaire les paysages blafares que nous rencontrons. Aucun bruit, aucune âme qui vive. Serait-ce déjà le désert?

14 octobre 2013 - 2ème journée

Il est bientôt minuit quand, au détour d'un virage, prés d'un col, nous rencontrons cet endroit insolite. Sorti de nulle part, éclairé par les lampes au néon de commerces animés et complètement enfumé par des tajines qui cuisent sur leurs braséros de charbon de bois, un centre de vie nous apparait. Des voitures sont stationnées des deux cotés de la route, réduisant le passage à une file. Des véhicules se croisent sous un déluge de klaxons, les cars essaient de se frayer un chemin au milieu de ce tumulte. Des autos se garent pendant que d'autres repartent vers des destinations inconnues. Un homme assure la circulation tant bien que mal. Dans le minibus, tout le monde est réveillé, surpris par ce tohu-bohu. Des hommes s'agitent prés de leur commerce. Des nuages de fumées aux odeurs de graisses brulées créent une atmosphère surréaliste. Notre car trouve une place et se gare. Il déborde largement sur la route. Cela n'a pas l'air d'impressionner notre chauffeur. Nous sortons du véhicule et sommes pris par ces odeurs de cuisine locale.


Fumées et embouteillages


Circulation difficile

Notre guide nous conduit vers le 1er étage d'un restaurant où une salle attend notre groupe, à l'écart de la population. Les fenêtres ouvertes distillent l'odeur et la fumée de cet endroit animé. Nous prenons place autour d'un tajine de poulet qui nous redonne quelques couleurs. nous terminons par un thé à la menthe qui fini de nous réveiller.


Cuisson des Tajines


Tajines sous braséros

Nous regagnons notre minibus en traversant ce monde bruyant et surprenant, croisant sur notre passage des carcasses de monton et des têtes de boeuf sanguinolantes, posées à même le sol. Nos critères d'hygiènes sont balayés par cette vision macabre. Nous repartons, direction notre hotel.

Le voyage se poursuit direction Ouarzazate. La conversation est animée par les impressions de cet arrêt. Nous sentons que nous sommes dans un pays bien différent. Notre arrivée à l'hôtel se passe parfaitement. Il est trois heures trente du matin, heure française. Nous ne nous faisons pas prier pour accéder à notre chambre et dormir. Le réveil est prévu pour 7:30, heure locale et le départ vers 8:30. Nous gagnons deux heures de sommeil en plus grâce au décalage horaire. Tant mieux.
Mon compagnon de chambrée, Luc est parti courrir. A 7:00, Monique, notre organisatrice vient toquer à notre porte. Après une douche régénératrice, je pars prendre mon petit-déj. Des crêpes m'attendent autour d'un café bien chaud. Après quelques photos, je rejoins le groupe. Tout le monde m'attend. Mince, je me fais remarquer.

Il est prévu une visite du village où nous sommes. Aujourd'hui, la partie habitée est située sur la berge nord. Au sud, une passerelle traverse l'oued et nous conduit vers l'ancien village.

Maison en terre cuite


Paysage marocain

Reconstruit pour l'occasion, ce village pittoresque est perché sur une colline. Quelques commerces y règnent entourés d'habitants disparates. Les maisons sont faites de terres séchées par le soleil. Les toits sont plats. Les fenêtres laissent passer la lumière avec parcimonie. Au détour d'une ruelle, une femme fait sa lessive sans prêter attention à notre passage. Nous continuons notre visite jusqu'au sommet de la colline. Au sommet, une maison domine le village. Une vue à 360° nous propose un paysage désertique entouré au loin de montagnes. L'oued asséché est bordé sur 150 mètres par des palmiers verts et florissants. Le bleu du ciel et le soleil éclatant amplifie ce contraste entre sécheresse et verdure, couleurs ocres et vertes. Je suis saisi.

L'oued et ses palmiers


Commerce dans le village


Canyon marocain


Restaurant près d'Agdz


Essayage de chèche

De retour à notre hôtel, je suis paré pour une nouvelle journée de transport vers notre destination finale, le désert du sud-marocain. Après quelques photos, je monte dans le bus où tout le monde m'attend. Mince, je me fais de nouveau remarquer. Il est midi moins vingt. Prochaine destination, Un restaurant situé à 1 heures et demie de route proche de Agdz. Sur le chemin, nous faisons une halte photo pour nous dégourdir les jambes puis direction le restaurant. Seul dans la salle du premier étage, un nouveau tajine nous est servi. L'attente est un peu longue mais nous sommes en vacances et profitons de ce moment de répits allongés sur les banquettes ou au sol. Nous repartons une heure après vers Zagora. C'est l'occasion de faire du change et d'acheter quelques babioles. Je prends un bracelet en "argent" orné de "pierres véritables" pour ma fille Émilie ainsi que quelques cartes postales. Voila, ça c'est fait. Une fois de plus, j'arrive en retard au bus. Nous repartons jusqu'à un mini centre commerciale pour y acheter nos chèches. Nous voila fin prêts pour le désert.
Il nous reste encore un peu plus d'une heure de route pour rejoindre nos chameliers. Nous quittons la route principale pour rejoindre une piste. Contrairement à notre attente, le conducteur ne ralenti que peu sa vitesse. Le sport national est d'attendre le dernier moment pour donner un coup de volant et laisser passer le véhicule qui nous croise. La poussière de la piste réduit la visibilité comme un brouillard épais.
Quelques frayeurs plus tard, Un terrain de foot apparait au milieu de nul part. Au loin, le village de Nesrat. Notre minibus s'arrète prés d'un troupeau de 6 dromadaires. Trois chameliers berbères s'affèrent en nous attendant. Nos bagages sont rapidement transférés sur le dos des dromadaires. Nos chaussures de rando mises, il nous reste encore une heure de marche pour rejoindre notre campement. Nous devons nous presser pour arriver avant la tombée de la nuit.
Enfin, nos premières dunes de sable sont en vue. Le camp est installé entre des dunes Petites et rapprochées qui nous protégent du vent. Une fois mon installation dans la tente effectuée, je rejoins le groupe pour un repas chaud confectionné par notre cuisinier attitré. Aprés un dernier thé à la menthe, nous partons nous coucher dans nos tentes respectives.

Nos dromadaires


Pret pour la marche


Nazrate - Dernières habitations

15 octobre 2013 - 3ème journée

Ma première nuit passée dans le désert. Je suis réveillé par le soleil qui frappe notre tente. Malgré mon duvet, j'ai ressenti le froid aux pieds vers 4 heure du mat'. Mon compagnon de chambrée, Luc se prépare à profiter de ce lever de soleil dans les dunes. Pendant ce temps, je range mes affaires, roule mon duvet et les transfère prés des dromadaires pour y être chargées. Je plis ma tente. Le petit dej' est complet. Du café, des tartines confitures et beurre, des vache-qui-rit. c'est un moment plaisant et convivial. Il fait déjà plus de 20° et nous parlons des ronfleurs de la nuit. Homme ou animal? that is the question. Mais aucun doute n'est permis.

L'âne regarde notre caravane


1er couché de soleil


Réveil du camp

Au programme d'aujourd'hui, Une marche de 3 heures ce matin puis, aprés un déjeuner sous un arbre, on rejoindra notre nouveau camp en deux heures aprés que le soleil ait commencé à redescendre.

16 octobre 2013 - 4ème journée

17 octobre 2013 - 5ème journée

18 octobre 2013 - 6ème journée

19 octobre 2013 - 7ème journée

Le lendemain est consacré au retour vers Marrakech. Le trek est terminé hélas mais nous sommes contents et avons de belles images plein la tête. Nous visitons une coopérative où se fabrique l’huile d’argan. Les ouvrières concassent les noix qui sont ensuite torréfiées puis pressées à froid. Le fruit donne une huile alimentaire et cosmétique. L’arganier ne pousse qu’à l’état sauvage. Le tourteau qui est le résidu de la pression sert à engraisser le bétail, son bois est utilisé comme combustible et en menuiserie tandis que ses feuilles et la pulpe des noix servent de nourriture aux chèvres.
Nous apprécions également la visite des studios de cinéma, le Hollywood marocain à Ouarzazate. Sur ce site, la luminosité est exceptionnelle et le paysage naturel grandiose. Les décors en carton et plâtre ne sont pas entretenus et tombent en ruine, les explications sont succinctes, on apprend que de prestigieuses productions hollywoodiennes y ont été tournées et produites, “Lawrence d’Arabie, Babel avec Brad Pitt en 2005, la Momie, Gladiator, Astérix mission Cléopâtre sorti en 2002 etc.
Le restaurant dans lequel nous déjeunons est le même qu’à l’aller. Le repas est plus copieux et après le tajine d’agneau nous avons droit à des côtelettes grillées. Nous arrivons à Marrakech, ville mythique, dans l’après-midi. Nous prenons possession des chambres dans un magnifique Riad. Puis direction la place Djema El Fna. A l'entrée de la place, une multitude de calèches attendent patiemment les touristes. Notre guide nous a préparé une visite de la ville à bord de ces véhicules tirés par des chevaux et c'est confortablement assis que le paysage défile. Les klaxons sont mis à rude épreuve mais les chevaux, habitués et habilement dirigés, se fraient un passage au milieu de la circulation.

20 octobre 2013 - 8ème journée

Après un sommeil réparateur, notre équipe prends un petit déjeuner copieux dans notre magnifique Riad. Cette journée de temps libre est consacrée à la visite du souk de Marrakech. Il me reste quelques dirhams à dépenser avant de rentrer en France. Je profite de cette dernière journée ensoleillée pour boire un jus d'orange fraîchement pressé sur cette place mythique de Djema el Fna. L'ambiance est chaleureuse. Des livreurs approvisionnent les boutiques sur des carrioles surchargées. Des "mobylettes" pétaradent aux milieux des touristes. Un charmeur de serpents s'évertue à faire danser quelques unes de ces charmantes bestioles pendant que son collègue propose de les toucher moyennant quelques piécettes. Plus loin, trois marocains en costume locale nous propose de nous photographier auprès d'eux. Cette place grouillante de monde ressemble à un immense marché aux puces au désordre apparent et où l'agitation règne.

Puis direction, le souk.

Je demande mon chemin pour aller dans le quartier de la tannerie. Un homme se propose gentiment de m'y emmener. Je comprendrais plus tard que ce geste est intéressé. Il me confie à un "guide". A l’entrée un gardien nous donne des branches de menthe à respirer pendant la visite pour supporter l’odeur nauséabonde. Il y a plusieurs bassins dans lesquels les hommes œuvrent. Les peaux sont amenées dans des carrioles tirées par des ânes. Déchargées puis triées, elles sont d’abord mélangées à de la chaux pour décoller les poils qui servent à faire des tapis. Ensuite elles sont trempées dans de la fiente de pigeons (l'ammoniaque assouplit le cuir) puis dans les germes de blé pour ôter les odeurs et blanchir la peau avant le séchage au soleil. Des colorants naturels sont utilisés pour la teinture. Bien entendu, les normes de salubrité sont très éloignées des nôtres. Les hommes travaillent sans aucune protection et respirent toutes ces effluves désagréables. Je suis bien heureux de quitter ces lieux qui ressemblent à du Zola.

21 octobre 2013 - 9ème journée