Le lendemain, Fin de la croisière à Assouan.
Au programme, ballade en calèche puis quartier libre pour visiter la ville.

L'histoire d'Assouan commence sur l'île Eléphantine. De son nom égyptien Abou ("éléphant" ou "ivoire"), elle fut sous les pharaons la capitale du premier nome de Haute-Egypte. On y trouvait le sanctuaire du dieu-bélier Khnoum, et le fameux nilomètre, qui prévoyait et mesurait les crues du Nil. La ville d'Assouan, appelée Syène par les grecs, était surtout le quartier des entrepôts et des marchés.

Vieille ville aux couleurs ocres, Assouan est ternie par les sables du désert. Les boutiques des bijoutiers sont ouvertes sur la rue et, lors d'un marchandage sur le prix des bijoux, il n'est pas rare de se voir offrir le thé à la menthe et des petits gâteaux.
Dans la culture arabe, le marchandage est un comportement naturel qui permet au deux parties de trouver le compromis idéal.Si vous rentrez dans le jeu,le coté acceuillant et chaleureux des vendeurs vous surprendra souvent..
Une des façon les plus agréable de visiter la ville est de faire un tour en calèche.
A Assouan, vous verrez une myriade de calèches toutes identiques devancées par des chevaux maigres et miteux. Le bruit de leurs quatre fers qui résonnent sur le bitume des rues nous ramène au temps des carosses. Leurs énormes ammortisseurs nous bercent pendant cette courte visite au travers de la ville.
 
Ce fut aussi l'occassion de revoir nos vieilles peugeot 504 breack en action. La ville en est parcouru. Même lors d'un accident, les 3 véhicules impliqués dans l'accident étaient des 504 peugeot blanches. toutes identiques. Breack, blanches avec leur galerie sur le toit.
       
Les Hlm d'Assouan ressemblent étrangement à nos vieilles cités françaises des années 1960 . Entre chaques batiments, Les terrains sont sont en terre battue vaguement nivellée. Le bitume est rare et contraste avec les routes principales. chacunes des ruelles est en terre. Le linge pend aux fenètres. On se croierait dans les quartiers nord de marseille
Deux Nils sont à l'origine du Nil. Le Nil blanc vient de loin: depuis le lac Victoria, il traverse les hauts plateaux du Burundi, du Ruanda et de l'Ouganda, en se nourrissant des pluies équatoriales.
A Kharthoum, capitale du Soudan, il se joint au Nil bleu, né des hauts plateaux d'Ethiopie et alimenté au printemps par la fonte des neiges.
Végétation le long du Nil.
Les terres gagnées sur le désert ont accru la surface cultivable, le barrage assure la production d'énergie électrique, le fleuve est désormais navigable tout au long de l'année. La régulation de l'irrigation a permis à l'Egypte d'éviter non seulement les crues de 1964 et 1973 , mais aussi les terribles sécheresses qui ont frappé l'Afrique en 1972/73 et en 1983/84 .
     
Le Nil est resté un fleuve mythique aussi longtemps qu'il s'est auréolé de mystère: pendant des siècles, on a tout ignoré de ses sources, du pourquoi de ses humeurs. Il a fallu attendre la seconde moitié du XIXème siècle pour que le voile se lève. Les expéditions africaines des anglais Speke et Burton ont éclairci le "mystère des deux Nil".
     
Le barrage du lac nasser, là ou les eaux du nil sont matrisées.
Large de 980 mètres à la base, de 40 mètres au sommet, il fait 3 600 mètres de long et 111 mètres de haut. Le lac artificiel créé mesure 480 km de long dont 150 appartiennent au Soudan, pour une largeur allant de 10 à 30 km. Le lac Nasser est, de par sa capacité de retenue (157 à 185 milliards de m3), le second du monde après celui du Zambèze. Il est dédié à Gamal Abdel Nasser, président de la République arabe d'Égypte de 1956 à 1970. Nasser lança le projet du grand barrage en 1952. Malgré le refus des ocidentaux de participer à sa construction à cause de la nationalisation du canal de suez Nasser, avec l'aide de l'union soviètique, sut mobiliser jusqu'à 30 000 ouvriers pour déplacer prés de 17 fois le volume de marériaux de la pyramide de Kéops. Inauguré en 1971 par Sadate et Khrouchtchev, ses turbines alimentent en électricité plus de 50% de la région et certains de ses pays voisins.
Le barrage d'Assouan ou Sadd el-Ali, de son nom égyptien, est un ouvrage colossal et l'un des plus impressionnants au monde dans ce domaine.

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